Carte géographique - Bas-Uele (Bas Uele)

Bas-Uele (Bas Uele)
Le Bas-Uele (ou Bas-Uélé) est une province de la république démocratique du Congo. Jusqu’en 2015, il était un district de la province Orientale, à la suite de la Constitution de 2005.

La province se situe dans le Nord du pays sur la rivière Uélé.

Formant la partie ouest de l'Uélé, ou l'Uélé occidental, le Bas-Uele est un espace faiblement peuplé et sa population, fortement dispersée, vit au milieu de ressources naturelles convoitées. Au Bas-Uele, le facteur humain (autrement dit, la main-d'œuvre potentielle) est indissociable des ressources naturelles dont il est partie intégrante. À l'époque coloniale, le grand potentiel agricole de la région fut mis en valeur par l'entremise des cultures obligatoires et la mise en place, plus tard, des paysannats, qui réquisitionnèrent la main-d'œuvre locale. Le système économique s'était associé, comme partenaires politico-administratifs, des nombreux chefs indigènes, dont plusieurs n'étaient autres que des conquérants liés aux trafics d'ivoire et d'esclaves. Des chefs conquérants qui s'étaient imposés dans la région quelques années auparavant comme Semio, mais surtout Engwatra, Sasa, Djabir, Mopoy..., furent des despotes créés, ou du moins renforcés par les armes à feu obtenues grâce à leur affiliation à des réseaux commerçants : au nord, les Nubiens du Soudan égyptien, au Sud, les Arabo-Swahili des falls.

La domination coloniale belge dans le Bas-Uele a été lente et pénible; pendant des années, son administration ne contrôla la région que sur le papier. Le pouvoir colonial, confrontés aux sultanats récemment établis, élimina leurs chefs pour les remplacer soit par leurs enfants soit par d'autres personnes enclines à se soumettre à son autorité. Le cas du chef azande Sasa par exemple, qui montra trop peu d'empressement à répondre aux avances du chef belge Van Kerckhoven. Ce dernier confia à Semio la surveillance des territoires au nord de l'Uélé, où Gessi avait chargé Sasa de récolter l'ivoire. Le même Demio, qui avait pourtant apporté un appui substantiel aux troupes de l'EIC depuis le Bas-Uele jusqu'au Nil, fut contraint d'abdiquer et de partager son territoire entre deux de ses fils, au moment du découpage international des frontières entre la RCA et l'EIC décidé en Europe en 1894. Jusqu'en 1930, les destitutions des chefs furent fréquentes dans la province de Stanleyville, à tel point que la hiérarchie coloniale, inquiète, intervint pour atténuer leur cadence.

Djabir livrait régulièrement de l'ivoire à l'État Indépendant du Congo. Son pouvoir s'étendit et son autorité fut reconnue sur toute la région entre l'Uélé et Mbomu. Mais l'extermination massive des éléphants réduisit considérablement son apport en ivoire au colonisateur et l'ivoire fut remplacé par la cueillette et la fourniture de caoutchouc. Comme la population était contre l'imposition de la loi sur la récolte, Djabir refusa d'appliquer le décret et la révolte devint grande : les Abandia, sous la conduite de Djabir attaquèrent le poste de Bondo, qui obligea le grand chef de s'enfuir et se réfugier dans le territoire de Bangoso, où il mourut en 1918, alors que Rafai était déjà mort en 1900, Bangasa en 1907 et Semio en 1912. Le village de Djabir et son territoire fut partagé à ses deux fils qui avaient réfusé de le suivre, ainsi qu'à quelques descendants des petits chefs Abandia de la région.

Les chefs qui avaient consenti à reconnaître le protectorat de l'EIC continuèrent, quant à eux, à gérer leurs chefferies sous la surveillance des chefs européens de district jusqu'en 1906, année d'un nouveau décret. Celui-ci stipulait que les chefs "indigènes" seraient maintenant investis par le gouvernement : "Tout chef qui abuse de ses droits pourra, après enquête, être détenu, suspendu ou privé de ses fonctions par le gouverneur général et remplacé par un tributaire".

En principe, à la mort d'un chef, son successeur était désigné selon la coutume. Mais c'est l'indépendance dont firent preuve Semio et quelques autres chefs qui inquiéta les autorités coloniales et leur fit prendre des mesures "préventives".

L'écrasante majorité des Congolais restaient assujettis à l'État colonial au titre d'indigènes régis par la coutume ou par un statut dérivé (centres extra-coutumiers). À partir de l'indépendance, tous ces chefs seront indistinctement appelés "chefs coutumiers".

 
Carte géographique - Bas-Uele (Bas Uele)
Pays - République démocratique du Congo
Drapeau de la république démocratique du Congo
La république démocratique du Congo (en kikongo ya leta :, en swahili : , en lingala : , en tshiluba : ), aussi appelée plus simplement RDC, Congo, RD Congo ou de manière informelle Congo-Kinshasa (pour le distinguer du Congo-Brazzaville), est un pays d'Afrique centrale. C'est le troisième pays le plus peuplé d'Afrique (derrière le Nigeria et l'Éthiopie), ainsi que le pays francophone le plus peuplé.

La RDC est le deuxième plus vaste pays d'Afrique après l'Algérie. Il s'étend de l'océan Atlantique au plateau de l'Est et correspond à la majeure partie du bassin du fleuve Congo. Le Nord du pays est un des plus grands domaines de forêt équatoriale au monde, l’Est du pays borde le grand rift est-africain, domaine des montagnes, des collines, des Grands Lacs mais aussi des volcans. Le Sud et le centre, domaine des savanes arborées, forment un haut plateau riche en minerais. À l’extrême ouest, une trentaine de kilomètres au nord de l'embouchure du fleuve Congo s’étale une côte sur l’océan Atlantique. Le pays partage ses frontières avec l’enclave de Cabinda (Angola) à l'ouest-sud-ouest, la république du Congo à l’ouest, la République centrafricaine au nord, le Soudan du Sud au nord-est, l’Ouganda à l'est-nord-est, le Rwanda et le Burundi à l'est, la Tanzanie à l’est-sud-est, la Zambie au sud-sud-est et l’Angola au sud-ouest. La RDC est membre de l’Organisation internationale de la francophonie depuis 1977.
Devise (monnaie) / Langage  
ISO Devise (monnaie) Symbole Chiffre significatif
CDF Franc congolais (Congolese franc) Fr 2
ISO Langage
FR Français (French language)
KG Kikongo (Kongo language)
LN Lingala (Lingala language)
Quartier (ville) - Pays  
  •  Angola 
  •  Burundi 
  •  Ouganda 
  •  Rwanda 
  •  République centrafricaine 
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  •  Soudan du Sud 
  •  Tanzanie 
  •  Zambie 
Subdivision territoriale
Pays, State, Zone géographique,...